vendredi 9 octobre 2009

Souvenir de campagne (2005)

Les  vieux routiers de la politique locale comme moi se plaisent souvent à ressasser les souvenirs cocasses et les anecdotes dont les campagnes électorales municipales fournissent la matière première. 



Prenez la campagne de 2005, par exemple. Qui ne se souvient de la mémorable entrée en scène de l'ex-mairesse de Sainte-Foy, Andrée P. Boucher, et de l'annonce de sa candidature à la mairie en septembre 2005. Par ce geste, elle mettait ainsi un terme à un suspense résolument factice, mais savemment entretenu par ses soins pendant quelques longues semaines au cours desquelles elle se sera laissée courtiser tous azimuts. Personnage haut en couleur et en pleine maitrise de son image de marque, madame Boucher maniait avec adresse l'art de titiller l'intérêt. Son sens de la mise en scène était remarquable. Une bête politique comme on en rencontre peu.



La suite est connue. Sa participation à la course à la mairie allait radicalement changer la donne, non seulement pour ses adversaires, mais aussi pour leurs équipes de candidats locaux.


 
Il faut dire que la popularité de madame Boucher était à son zénith en 2005. Battue par Jean-Paul L'Allier lors de la toute première élection de la ville fusionnée, en 2001, elle aura, par la suite, eu le loisir d'effectuer une profitable traversée du désert et de se refaire une virginité politique, en prenant notamment la barre d'une émission de radio diffusée le midi par le FM 93,3. Le départ à la retraite de Jean-Paul L'Allier lui laissait aussi, en quelque sorte, le champs libre.
 
 
 
Comme on peut s'en douter, cette situation a été à l'origine de bien des maux de tête pour les candidats à un poste de conseiller municipal  qui avaient choisi de prêter allégeance à un autre candidat à la mairie. Beaucoup craignaient que l'évidente popularité de madame Boucher n'en vienne à compromettre leur propre réelection. Tant et si bien que vers la fin de la campagne de 2005, nombreux ont été ceux qui, en sourdine pour les uns, plus ou moins ouvertement pour les autres, ont largué leur candidat à la mairie dans le but de sauver leur peau. Sans tambours ni trompettes, on invitait les électeurs à voter pour le candidat à la mairie de leur choix, tout en assurant ceux-ci de sa capacité à composer avec Madame Boucher, si celle-ci était élue (ce qui devenait de plus en plus évident). Quelques uns se sont toutefois signalés en déployant des trésors d'imagination pour montrer patte blanche à ce secteur important de l'électorat qui s'était entiché de madame Boucher.
 
 
 
Ce fut apparemment le cas de Richard Côté, alors candidat de Vision Québec dont il se détournera après l'élection, devenu depuis l'indispensable bras droit du maire Labeaume.
 
 
  




Transfuge de l'Action Civique de Québec (ACQ), Côté faisait à cette époque campagne, en principe du moins, aux côtés de l'ex-ministre libéral Marc Bellemarre (sous la bannière de Vision Québec, parti aujourd'hui disparu) que tous les sondages donnaient gagnants avec une confortable avance. Bien sûr, c'était avant que madame Boucher ne vienne brouiller les cartes. En bout de piste, Bellemare finira troisième, loin derrière Claude Larose, le candidat du RMQ, qui émergera bientôt comme le principal "challenger" de madame Boucher.



Richard Côté a été plongé dans l'embarras lorsqu'un journaliste télé a révélé que "quelqu'un" s'amusait à distribuer simultanément, dans les boîtes aux lettres de son district, deux dépliants faisant la promotion de sa candidature. Pas un, deux. Vous avez l'impression que quelquechose vous échappe, n'est-ce pas ? Attendez...



Le premier était le dépliant autorisé et payé par la formation politique pour le compte de laquelle il faisait officiellement campagne, Vision Québec. Le second, je vous le donne en mille, était le vieux dépliant de la campagne de 2001, recyclé pour les besoins de la cause. Commode, car Richard Côté y apparaissait aux côtés de Andrée P. Boucher (chef et candidate à la mairiede l'ACQ en 2001), la nouvelle coqueluche de l'heure.



Vous vous doutez bien que Richard Côté a nié avec la dernière énergie avoir donné son aval à la distribution de ce dernier dépliant. Il en a imputé la responsabilité à un adversaire résolu à le faire mal paraître...



 À l'époque, cet épisode lui aura valu bien des taquineries. Bien sûr, personne n'a vraiment cru que Richard était capable d'une manoeuvre aussi douteuse...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

donc..je récapitule...en 8 ans...ou en terme clair...
election 2001-2005-2007-2009

M.Richard Côté a fait parti de
- Vision Québec
- Action Civique Québec
- Indépendant
- Équipe Labeaume
Serait-il le Brent Asthon (L'homme a la valise) de la politique municipale..
Il doit, soit être un homme, où l'intégrité et la cohésion font partie de son bagage politique....ou tout simplement un carriériste opportuniste...
Ha oui..C'est une grosse pointure d'Équipe Labeaume
Maxime Lapiere, Québec

Anonyme a dit…

en tout cas une chose est sur , il n'a jamais fait partie de la pire formation politique municipal qui nous a fait croire que la fusion municipal serait bon pour les citoyens .....LE RMQ .........