mercredi 16 septembre 2009

Un nouveau chapitre...

18 juin 2009. Je convie les médias de la Capitale à un point de presse au cours duquel je leur sers une triple nouvelle : mon retrait de la course à la Mairie de Québec, ma démission du poste de Chef du Renouveau Municipal de Québec (RMQ) et de celui de Chef de l'opposition officielle à la Ville de Québec. Par ce curieux tour du chapeau, j'entreprends alors de clore un chapitre plutôt animé de mon itinéraire de citoyen engagé. En prime, les citoyens de l'arrondissement de Limoilou et, plus particulièrement, mes électeurs du district de Maizerets sont informés de ma décision de ne pas solliciter de renouvellement de mon mandat que j'entends bien, du reste, mener à son terme.
Pas de regrets, ni d'amertume. seulement une irrépressible volonté de passer à autre chose, après huit (8) années exaltantes, parfois éprouvantes, à évoluer sur une scène politique locale qui compte parmi les plus animées...et les plus intraitables de la province. Au cours de ces années, reste que j'aurai appartenu à une formation politique, le RMQ, à qui rien, vraiment rien, ne fut épargné. Une expérience humaine qui, quoiqu'on en dise, forge le caractère, sans compter les vertus didactiques associées à ce genre d'aventure.
Six mois plus tard, à l'aube d'une campagne électorale municipale dans laquelle je ne serai pas directement impliqué, j'observe tout ce qui se trame avec un étrange détachement. Mais, je suppose que c'est souvent ainsi que les choses se déroulent lorsque l'on s'apprête à prendre congé d'une organisation au sein de laquelle on s'est un tant soit peu investi. Un sain processus de distanciation s'installe. Ce passage est nécessaire comme le deuil peut l'être à quiconque perd un être proche. C'est ainsi que peu à peu, j'apprends à me dégager des contingences qui font le quotidien des politiciens et, d'une certaine manière,...oui... à m'affranchir !
Pour autant, mon intérêt pour la chose urbaine en général et pour les enjeux locaux, qu'ils soient économiques, sociaux ou proprement politiques, demeure intact. Il en va de même pour mon goût du débat qui ne s'est guère estompé, peu s'en faut.
Avec la mise en ligne de ce blogue, je réaffirme en toute modestie mon désir de demeurer un citoyen vigilant et attentif à ce qui se passe dans la Ville où je continuerai de vivre.L'avantage non négligeable que j'ai et dont je compte bien me prévaloir, c'est celui d'être un témoin privilégié qui a vécu certains événements de l'intérieur, qui est bien au fait des rouages et des affres de l'appareil municipal et qui a côtoyé de près certains des principaux acteurs de la scène municipale : ceux que vous connaissez, ceux que vous connaissez un peu moins et ceux que vous devriez vous faire un devoir de mieux connaître.
Ici, un "caveat" s'impose. Mes propos seront ceux d'un commentateur qui ne prétend nullement à la neutralité. Il y a peu de temps encore, j'étais associé à ceux, minoritaire à ce qu'il semble, que Régis Labeaume n'est pas parvenu à séduire. Ce trait pourrait contribuer à teinter certaines opinions que, de temps à autre, je pourrai exprimer dans ces pages. Évidemment, je ne dis pas cela parce que je crois que c'est une tare ou que c'est honteux d'avoir un point de vue, fut-il minoritaire, ou d'exprimer une part de subjectivité. Mais nul ne pourra dire qu'il n'aura pas été prévenu, en bonne et due forme, de ce possible "biais".
J'aspire cependant à une certaine forme d'objectivité. Comment je compte y parvenir ? Franchement, je ne sais pas trop. Une chose est sûre, je vais m'y essayer. À la rigueur, je pourrai toujours prendre exemple sur ces chroniqueurs municipaux qui nous proposent régulièrement "leur" lecture des aléas de la politique urbaine, sans pour autant verser dans la partisannerie ou la complaisance...ou si peu. Je me dis que s'ils en sont capables, je le suis bien aussi.
Je me réserve également cet inaliénable droit à la disgression. Identifié à la chose municipale, je veux bien. Cantonné ? Il ne saurait en être question. Je n'irai pas jusqu'à me piquer d'être un "esprit universel", tant il est vrai que ce genre d'épithète peut prêter à la controverse, voire à la moquerie. Le ministre libéral Sam Hamad, qui a récemment expérimenté la chose, vous le confirmera. Mais, en ce qui me concerne, je ne saurais exclure aucune incursion hors de "mes" sentiers battus. Voilà, c'est dit.
Allez, on se lance. Un nouveau chapitre s'ouvre.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est un départ sur les chapeaux de roues. Ça promet pour la suite. Bravo

Anonyme a dit…

Au plaisir de vous lire. Ça promet en effet! : )