Isabelle Demers, la chef du parti Action-Lévis, dénonçait vertement, le 28 septembre dernier, la mairesse Danielle Roy-Marinelli qu'elle a accusée de violer sciemment tant l'esprit que la lettre de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités (L.R.Q, c. E-2.2). L'objet de cette sortie ? Alors que la campagne bat son plein, madame Roy-Marinelli a convoqué une conférence de presse afin de faire le point sur l'état des finances publiques dans sa ville. Le principal problème de cette démarche, estime madame Demers, réside dans le fait que la mairesse entend non seulement tenir ce point de presse dans les locaux de l'Hotel de Ville de Lévis, elle se propose également de s'y faire accompagner par le Directeur général de la Ville.
mercredi 30 septembre 2009
Quand la loi se veut complice...
mardi 29 septembre 2009
À qui profite le crime?
À qui profite le crime? - Voix publique
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Hammarby-PQ ou le défi vert de Régis Labeaume
Je le dis tout de go, l'objectif me semble avoir été atteint. Gotcha ! comme disent les anglos. J'ignore quels enseignements en tireront les professionnels du bâtiment à qui ce colloque était destiné au premier chef, pas plus que je ne sais de quelle manière cela pourra contribuer à influencer ou modifier leurs pratiques actuelles. Ce n'est pas parce que le Maire postule la nécessité d'un changement que cette vision est nécessairement partagée par tous.
Les présentations successives ont permis d'effectuer un survol de certaines expériences d'éco-quartier qui ont acquis une renommée internationale et que l'on cite de plus en plus en exemple, comme le BedZed (Beddington Zero Energy Developpment), en banlieue de Londres, le quartier Vauban de Fribourg, en Allemagne, et bien d'autres. Le Canada n'est pas en reste, comme on a pu le découvrir, la Ville de Victoria (C-B) ayant elle aussi pris le virage du développement durable avec la réalisation de son tout nouveau quartier Dockside Green, localisé en bordure du littoral de l'ile de Vancouver.
Mais le cas qui a davantage retenu l'attention de l'auditoire est sans contredit celui du quartier Hammarby Sjöstad, le quartier durable de Stockholm. Cela tombe sous le sens. Le Maire de Québec, qui a eu le loisir d'effectuer une visite des lieux, au printemps dernier, n'en est-il pas revenu ébloui, avec le dessein avoué de transposer à Québec certains des ingédients de la recette suédoise ? On ne se surprendra donc pas que certains panélistes, parmi lesquels deux fonctionnaires de la Ville de Québec, se soient vus confier la mission d'en tracer un portrait un peu plus complet .
Avant que ne débute sa transformation au tournant des années 90, Hammarby n'était qu'une friche industrielle désaffectée, contaminée et insalubre qui occupait tout un secteur de la zone portuaire de la Ville de Stockholm. Elle est devenue depuis l'un des quartiers branché de cette ville où la qualité de vie est particulièrement prisée et recherchée. Tout y a été étudié et réalisé dans une perspective de développement durable : la densité d'occupation de l'espace, l'architecture, les infrastructures, le système de gestion des eaux et des déchets, l'alimentation en énergie, le transport, etc.
L'occasion faisant le larron, le Maire a saisi la balle au bond pour annoncer en grandes pompes son plan de match en vue d'assurer la requalification de deux secteurs dévitalisés que la Ville avait dans sa mire depuis un certains temps : la presqu'ile de Pointe-aux-Lièvres et D'Estimauville. Il ambitionne d'en faire des éco-quartiers exemplaires à tous points de vue et de rééditer l'exploit qui a permis à Hammarby de renaître de ses cendres...
Au menu de cette cure de jouvence : construction de 3300 nouvelles unités de logement avec un indice de densification relativement élevé, mixité des usages, respect de standards environnementaux qui comptent parmi les plus avancés, souci du langage architectural dans la conception des bâtiments, économie d'énergie, gestion écologique des eaux et...un brin de mégalomanie avec le projet de construction d'une tour de 33 étages, un édifice-phare qui n'est pas sans évoquer ce que l'émirat arabe de Dubaï a produit ces dernières années. Aucune méprise n'est possible, cette esquisse porte la signature de Labeaume.
Pour obtenir les détails de la stratégie que la Ville compte mettre en branle pour assurer la réalisation de ce projet, il faudra toutefois repasser. Les paramètres de l'appel d'offre que la Ville se propose de lancer n'ont pas été divulgués. Trop tôt. Coûts de l'opération : inconnus. Échéancier de réalisation : non disponible, si ce n'est que l'on s'est fixé un horizon de plus ou moins vingt ans pour y arriver. Bref, tout reste à faire.
De façon surprenante, la Ville ne prévoit pas, pour l'instant du moins, injecter de fonds publics pour accroître ses chances de recruter les partenaires privés dont elle a besoin pour que ce nouveau monde voit le jour. Le Maire ne croit apparemment pas que cela soit nécessaire. L'avenir nous dira si cette approche optimiste était la bonne. Personnellement, je demeure sceptique.
Il suffit de prêter un tant soit peu attention au discours des promoteurs pour réaliser que les obstacles économiques, fiscaux et réglementaires qui se dressent devant eux ne sont pas négligeables. Ils arrive souvent à ceux-ci de répéter à qui veut bien l'entendre que la construction d'unités résidentielles n'est pas une opération rentable, à moins de faire porter sur le futur acheteur ou locataire la charge que représente l'excédent des coûts...ou d'en subventionner la réalisation. Puis, il y a la problématique du stationnement qui deviendra un casse-tête dans les secteurs concernés. À cet égard, le niveau de la nappe phréatique ne permet pas d'envisager la construction souterraine, ce qui laisse présager un accroissement important des coûts. Ajoutons à cela le retard accumulé dans la modernisation de nos infrastructures de transport en commun, un préalable dans les projets de ce genre, pour se rendre compte de l'ampleur du défi.
On peut légitimement se demander, du reste, si le marché sera en mesure d'absorber tous ces nouveaux espaces à bureaux et/ou commerciaux que la Ville rêve de rendre disponibles. Les analyses réalisées ces dernières années pour le compte de la Ville laissent en effet entrevoir une stagnation de la demande au cours des prochaines années. C'est d'ailleurs ce qui avait incité Régis Labeaume à intervenir pour limiter la hauteur permise pour les édifices à bureaux en voie de réalisation dans le centre majeur d'activités de Ste-Foy. Qu'est-ce qui a changé ?
Même si ces obstacles sont bien réels et qu'il convient de ne pas les minimiser, il faut bien admettre que d'autres avant nous sont parvenus à les surmonter. L'annonce du Maire est porteuse d'espoir pour les résidants et les commerçants des quartiers limitrophes qui y voient la promesse d'une relance portée par un dynamisme nouveau. Ce premier pas ne peut que réjouir ceux qui se sont montrés préoccupés de l'avenir de ces zones trop longtemps laissées pour compte. Je suis du nombre.
Régis Labeaume, on le sait, est un homme qui ne laisse rien au hasard. Par cette opération médiatique à grand déploiement, le Maire a atteint un double objectif. Non content d'annoncer ses orientations et de préciser sa stratégie de relance pour les secteurs névralgiques que sont Pointe-aux-lièvres et D'Estimauville, il est parvenu à couper l'herbe sous le pied du Défi vert de Québec et à se poser en héraut des valeurs écologiques. Il ne lui reste plus qu'à renoncer à certaines mesures susceptibles de perpétuer le phénomène d'étalement urbain et à revoir sa position sur le tramway pour achever de nous convaincre que son passage au vert est sincère.
Pour ce qui est du tramway, je reste d'un optimisme que rien ne peut ébranler. Ma prédiction ? Il n'est pas si loin le jour où Régis Labeaume effectuera l'une des plus spectaculaires volte-faces auxquelles il nous ait été donné d'assister. Les indices annonciateurs d'une conversion imminente sont trop nombreux pour les ignorer.
samedi 26 septembre 2009
La saison de la chasse est ouverte.
jeudi 24 septembre 2009
Détournement du site de Équipe-Labeaume
mardi 22 septembre 2009
Radioscopie de l'Équipe-Labeaume (2)
lundi 21 septembre 2009
Radioscopie de Équipe-Labeaume (1)
vendredi 18 septembre 2009
Élections municipales 2009 : Sur la ligne de départ
Bien entendu, il est à prévoir que quelques retardataires voudront ajouter leur nom à cette liste d'ici le 2 octobre prochain. On sait, par exemple, qu'un Marc Boucher, le compagnon de feu la mairesse Andrée P. Boucher, s'essaie à une stratégie dans le maniement de laquelle son épouse était passée maître : se laisser désirer jusqu'à plus soif. Mais, hormis quelques cas d'exception et l'annonce probable de quelques candidatures d'appoint pour le Défi vert de Québec (DVQ), personne ne s'attend véritablement à une ruée de dernière minute. Il y a donc tout lieu de croire que si le portrait global évolue, ce ne sera guère de manière significative. Encore que... (en cette matière, les pronostics sont presque toujours hasardeux. La circonspection est donc de mise). Mais si cette tendance devait se maintenir, doit-on y voir un signe des temps et s'émouvoir d'une évolution qui, à première vue, semble révélatrice d'une perte généralisée d'intérêt pour la chose publique municipale ? Respirons par les naseaux, mes bons amis...
Le Soleil va peut-être un peu vite en affaires en usant d'un ton inutilement alarmiste pour dépeindre la situation (Normandin parle d'un "faux départ"). Il existe, en effet, un certain nombre de facteurs conjoncturels et historiques qu'il est nécessaire de prendre en compte avant de conclure prématurément au déficit démocratique. Pour dire le fond de ma pensée, j'estime qu'on a tort d'opposer la situation de 2009 à celle qui prévalait en 2005, tant le contexte est distinct.
À prime abord, il convient de se remémorer que le Conseil municipal compte désormais, par les bons offices de Régis Labeaume et ceux de son indéfectible alliée, Nathalie Normandeau, dix (10) sièges à pourvoir de moins qu'en 2005. Déjà, à lui seul, cet élément compte pour beaucoup dans la réduction du nombre de candidats.
D'autre part, il est un fait que le départ de Jean-Paul L'Allier avait contribué, en 2005, à susciter de nombreuses vocations et un sursaut d'intérêt pour la charge de premier magistrat. Rien de plus normal, direz-vous. Pas besoin d'être grand clerc, en effet, pour réaliser que le Québec tout entier aime ses maires et se plaît à les conserver longtemps dans l'exercice de leurs fonctions. Or, chaque fois qu'un maire en poste en vient à tirer sa révérance, le jeu démocratique est inmanquablement perçu par les successeurs potentiels comme plus ouvert, d'où une plus grande effervescence sur le plan politique. C'est ainsi qu'en 2005, trois (3) aspirants crédibles à la Mairie ont constitué et aligné une équipe complète ou quasi-complète de candidats : ce fut le cas de Marc Bellemare (Vision Québec), de Claude Larose (RMQ et de P-Michel Bouchard (ACQ - 30 candidats). Une situation qui aura tout de même permis de drainer un contingent de quelques cent-onze (104) candidats. Un petit parti aujourd'hui disparu (Option Capitale) avait, pour sa part, présenté quelques candidats disséminés pour l'essentiel dans des districts de banlieue, même s'il a renoncé, en cours de route, à présenter un candidat à la mairie.
Un dernier phénomène doit être évoqué pour expliquer le fort engouement suscité par les élections de 2005 : la fracassante entrée en scène de la candidate indépendante André P. Boucher. Elle qui avait dirigé les troupes de l'Action civique de Québec en 2001 décide, en 2005, de faire cavalier seul avec un discours qui chante les vertus de l'indépendance en politique. Ce discours , fortement relayé par les médias, plutôt sympathiques à sa cause, fait des petits. Un flot important de candidats soit-disant "indépendants" fait son apparition sur la scène locale. Ces candidats aspirent à se laisser porter par la vague "indépendantiste" (sic) qui promet alors de déferler sur Québec. L'opération eut le succès mitigé que l'on sait.
Comme on vient de le voir, il convient de replacer les choses dans une juste perspective. Au regard du nombre moyen de candidatures enregistrées dans chacun des districts électoraux, à l'occasion des deux dernières échéances électorales (2001 : 2,3 ; 2005 : 3,9 ; 2009 : 2,4), et en assumant que le précédant de 2005 renferme son lot de particularités, ce qui lui confère un caractère atypique, difficile de conclure à un affaissement du niveau de ferveur électorale.
Bien sûr, tout n'est pas rose. Ainsi , pour la toute première fois dans l' histoire de la nouvelle ville, certains candidat pourraient bien être élus par acclamation. Cette situation est fort regrettable et préoccupante, bien qu'il ne s'agisse pas d'un cas exceptionnel dans le monde municipal. Au Québec, en 2005, 55 % des maires élus l'ont été par acclamation. Cependant, il faut bien admettre qu'il s'agit d'un scénario que l'on rencontre plus rarement dans les villes de plus de 100 000 habitants.
Mais ce qui est le plus à craindre, et de loin, c'est une chute dramatique du taux de participation au scrutin. Rappelons qu'à l'élection partielle de décembre 2007, c'est moins d'un électeur sur deux (46 %) qui s'est rendu aux urnes. Ce n'était pourtant pas faute d'un enjeu véritable puisqu'il s'agissait de pourvoir le siège de Maire laissé vacant suite au décès de la Mairesse Boucher. Cette fois-ci, le danger est d'autant plus réel que le Maire apparaît bien en selle et que l'issue du scrutin apparaît déjà scellée, du moins en ce qui concerne la Mairie. L'absence d'une course à la Mairie digne de ce nom pourrait bien provoquer un mouvement de ressac ou de désaffection chez l'électorat dont l'intérêt sera plus difficile à capter.
C'est, à n'en pas douter, le principal souci de Régis Labeaume qui comptait bien capitaliser sur son niveau inégalé de popularité pour regagner le contrôle d'un Conseil municipal qu'il juge par trop indocile. Là réside le seul enjeu en ce qui le concerne. Mais il n'est pas non plus sans savoir que les mécontents sont plus faciles à mobiliser que les gens prêt à s'accommoder du statu quo. Il sera donc intéressant d'observer la statégie qu'il entend mettre en oeuvre pour atteindre ses objectifs...
Au fait, qui a dit que cette campagne s'annonçait terne et sans intérêt ?
PROCHAIN TEXTE : Le crypto-RMQ de Régis Labeaume